Yang Xiaobin

Artiste chinois contemporain, ami de Georges Azenstarck, il est devenu son « Copain de Pékin » qui lui a fait découvrir la Chine vue de l’intérieur.

Les grands courants de peinture européenne l’intéressent : il étudie la peinture à l’huile et joue avec les gammes chromatiques, la texture, les formes.

Bien vite, cependant, il se sent comme coupé de ses racines, perdu quelque part entre Orient et Occident, sans vraiment parvenir à trouver une identité artistique qui le satisfasse. Poussé par quelques amis, il décide alors de se tourner vers la peinture traditionnelle chinoise, de retrouver les outils et substances qui animent l’Art Chinois depuis des siècles.

En 1996, il rentre à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Pékin. Il continue d’approfondir sa connaissance des peintures européennes, tout en utilisant les techniques traditionnelles de son pays pour créer une véritable peinture moderne chinoise.

Stabilité de l’encre, mobilité de l’eau, tels sont les deux secrets de l’art de la peinture traditionnelle. Yang Xiaobin se les approprie, tant dans la forme que dans le fond, conservant ainsi un lien fort avec les traditions chinoises d ‘esthétisme et de philosophie, tout en leur donnant un modernisme bien personnel.

« La peinture à l’encre de chine forme un vif contraste avec la multiplicité et la bigarrure des autres peintures en vogue dans le monde, en ce sens qu’elle est d’une pureté et d’une simplicité totales ».

« Quand je me plonge dans mon travail, j’éprouve une joie indescriptible, j’ai l’impression de m’envoler et de survoler tous les espaces de tous les langages de l’Orient ».

La série poétique « Marches ensablées » résulte d’une rencontre entre Yang Xiaobin et Daniel Bouillot à Pékin à l’occasion de la préparation du livre « Mon Copain de Pékin » sur la Chine (et surtout les chinois). Les toiles de Yang Xiaobin ont été photographiées sur place, et les idéogrammes de gauche ont été déterminés lors d’une séance de Yi Qing faites avec des proches. Le peintre a ensuite décidé des idéogrammes de droite. Enfin, de retour en France, Daniel a composé les textes associés en s’inspirant de la signification des idéogrammes, de la tonalité des tableaux, et des réflexions échangées avec Yang sur la place de l’homme dans la Nature, la Ville, le Temps…