
Tu es le noir de mes nuits blanches
Et moi je fais du ciné-drap
Car mon piano n’a pas de hanche
Un son par-mi, une fois, un fa
Un soir la nuit et ça balance
Tout ce qui pèse et tout l’an-nuit
Qui dans le noir, lune en silence
Éclaire le lent qui se sait puits
Un soir de lune sans réverbère
Une chandelle flamant colère
Une fenêtre au loin va naître
Et je me fais un rêve danse
Un endroit swing la romance
Quatre un deux pas pour porter chance
Je valse mes rêves, j’en ai la science
Je me vois au mais, où tu vas?
Je sais parfois, stop le pourquoi
Parce que je fais du ciné-drap
Sur un écran blanc à l’étroit
Le noir qui penche au si précaire
Ivoire le blanc d’un œil enchère
Je dors mes vers aux rimes folles
Quand je m’éveille, j’oublie le sol
Je suis sans maux et je rigole
Temps que je fais un si bémol
Je suis sans noir ou mes nuits blanches
Ne sont pas piano sans hanche
Un son et-trois quand tout balance
Au ciné-drap… j’ai de la chance
Clin d’œil au film « Tirez sur le pianiste » de François Truffaut, et bien sûr à Claude Nougaro…
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