Murs de béton ou de pierres, rues pavées ou goudronnées, les villes naissent, vivent et meurent selon notre gré. Entrer à la découverte d’une cité est toujours une émotion intense et savoureuse. Garder l’esprit disponible, tous les sens aux aguets, se laisser porter par ses pas, tourner d’instinct au coin d’une rue pour déboucher parfois sur un imprévu, une écorchure, un oubli, et capter cet instant.
Plus tard, la photo s’est muée en dessin-collage, lent processus d’assimilation, dérive parfois indocile dans la forme ou les détails. Quelques mots et fragments s’en sont échappés. Entre réalité et imaginaire, un passage s’est entrouvert.
La poésie se trouve aussi dans les faux plis de la Ville, dans ceux de la Vie.
« Je vous construirai une ville avec des loques, moi ! »
(Henri Michaux – La nuit remue – Gallimard)
Décrépitudes urbaines se compose de quinze panneaux 30×42 cm, accompagnés d’un panneau de présentation du même format.
Cet ensemble a fait l’objet d’expositions en librairie à Annecy (oct-nov 2023) et Chambéry (mars-avr 2024). Il a aussi permis de faire connaître les publications de LISIERE Éditions, dont le recueil de poèmes « Quelque part une ville » de Brigitte Bardou.
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© Lisière – 2024