Rose

Poème en mouvement réalisé par Deylan Caylon inspiré par un texte de Gregory Corso et une musique de Abel Decaux.

Gregory Corso n’était pas vraiment fréquentable. Incarcéré pour vol dès 16 ans et cela pour 3 ans, cet « accident » de la vie fut finalement pour lui presqu’une aubaine puisqu’il passa son temps de confinement (!) à découvrir la littérature et commencer à écrire de la poésie. Bien lui en prit puisqu’il se mit ensuite à fréquenter Greenwich Village où il rencontra Allen Ginsberg. Il devint alors avec celui-ci et Jack Kerouac le troisième pilier de ce qui devint la Beat Generation, sous l’œil bienveillant du doyen Williams S Burrough.

On ne peut pas dire qu’Abel Decaux soit connu du grand public. À cheval sur les dix-neuvième et vingtième siècles, il a côtoyé quelques grands de notre musique d’alors : Debussy, Fauré, Poulenc et même Satie dont on peut dire qu’il n’a guère de notes crochues avec lui. Organiste d’excellence, il fut surnommé le « Schönberg français » par ses contemporains. S’il a très peu composé, ses quatre « Clairs de lune » pour piano sont à marquer d’une pierre blanche – et lunaire. Deylan a fait de la quatrième pièce une interprétation toute personnelle et décalée qui mérite d’aller écouter l’œuvre originale, telle qu’interprétée par exemple par Frederic Chiu.

© Lisiere et l’auteur 2020