 C’est une ville d’eau
 où marchent, lentes et graves,
 des femmes vêtues de rêves
 qui recouvrent leurs pieds blancs |
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C’est une ville étrange,
entre hier et plein ciel,
où l’eau ourle les rêves
et les rêves mouillés
redeviennent vivants
C’est une ville claire,
entre vous et demain,
où chaque seconde qui passe
se coule dans l’eau des rêves
et inonde les murs blancs
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 C’est une ville sans nom,
 qui chante votre prénom,
 dont je sors lentement,
 prenant garde à mon rêve,
 qu’il reste bien vivant
 C’est une ville mienne
 dont vous écartez l’eau
 Derrière vos empreintes,
 gravées dans la terre ferme,
 perce le chemin nouveau
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Brigitte Bardou
© Lisiere et l’auteur 2004